L'évolution du métier d'ébéniste-menuisier depuis le XVIIIème siècle

Avant le XVIème siècle, tous les travailleurs du bois étaient regroupés sous le même corps de métier. C'est après qu'on a différencié les menuisiers, qui créaient les meubles d'intérieur, des charpentiers qui s'occupaient des travaux de gros oeuvre comme les charpentes des bâtisses.

Avec le développement des échanges internationaux au XVIIème siècles, les menuisiers commencèrent à travailler des bois exotiques, notamment l'ébène qui fut beaucoup utilisé pour les meubles Louis XIV. C'est ainsi qu'on vit l'apparition d'un nouveau métier sous Louis XV en 1744, les ébénistes-menuisiers.

Ces ébénistes étaient proches des rois qui leur confiaient la décoration de leurs palais. Parmi les ébénistes restés célèbres, on pourra citer Riesener, Jean-François Oeben ou André-Charles Boulle. Riesener et Oeben étaient connus pour avoir réalisé le secrétaire à cylindre de Louis XV, quant à Boulle, sa technique de marquéterie est restée célèbre et a été maintes fois copiée sous différentes époques.

Au XVIIIème siècle, les ébénistes-menuisiers étaient de véritables artistes, qui créaient et concevaient de nouveaux meubles, notamment des bureaux de style, des trônes royaux... qui se devaient d'être uniques.

A partir de la 2ème moitié du XIXème siècle, les ébénistes ne sont plus que de simples ouvriers travaillant à la chaîne sur des machines-outils. Les machines ont progessivement remplacé la main d'oeuvre. Sous Napoléon III, les meubles étaient essentiellement copiés sur les autres styles, il n'y avait plus réellement d'innovation. Les prix étaient devenus moins élevés, mais cela s'est fait aux dépens de la qualité.

Aujourd'hui, il reste de rares ébénistes, la majorité se trouvant dans le quartier historique du Faubourg Saint-Antoine à Paris.

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